La végétalisation des façades Abonnés
- La végétalisation par plantes grimpantes permet de coloniser de nombreux espaces à faible coût et pour un entretien réduit. Les plantes peuvent prendre pied en pleine terre ou en bacs, suivant les besoins et les végétaux choisis. Nombre d’entre-elles nécessitent un support pour être guidées sur la façade. La végétalisation par plantes grimpantes reste la technique la plus favorable à la biodiversité. Des espèces locales, plantées en pleine terre, font vivre la microfaune. L’arrosage est limité et ne nécessite pas un système d’irrigation gourmand en énergie. Plusieurs espèces de grimpantes sont mellifères et produisent des fruits, appréciés des oiseaux. Elles offrent alors à la faune locale une source d’alimentation, un refuge et un site de reproduction. La végétalisation par des grimpantes est le procédé le moins coûteux.
Les murs végétalisés par plantes grimpantes font l’objet de la règle professionnelle n° B.C.5-RO « Conception, réalisation et entretien de solutions de végétalisation de façades par plantes grimpantes ».
Les plantes grimpantes à ventouses s’accrochent à leur paroi support au moyen de petites pastilles végétales que les plantes fabriquent à partir de substances adhésives qu’elles sécrètent. Ce type de plantes sur une façade en bon état ne nécessitera aucune structure particulière et l’arrosage sera réalisé au niveau du sol. Il faudra cependant prévoir le mode opératoire pour les opérations d’entretien, notamment la taille autour des fenêtres, des balcons ou des toitures.
Les variétés courantes pour ce type de végétalisation sont des vignes vierges (vigne vierge du Japon ou vigne vierge à cinq feuilles).
Les plantes grimpantes à crampons diffèrent un peu des précédentes par la nature des accroches constituées de petites fibres très résistantes qui s’insèrent dans les anfractuosités pour s’y cramponner. Comme les précédentes, elles ne nécessiteront pas de support pour s’élever. Le plus courant de ces végétaux est le lierre commun qui pousse un peu partout en France et à l’état sauvage.
Les plantes grimpantes volubiles ne sont dotées d’aucun élément d’accroche, c’est le développement rapide et abondant de leur végétation qui leur permet de s’enrouler sur des supports pour s’élever. Les genres les plus courants en variété sauvage sont le liseron et le chèvrefeuille.
Les plantes grimpantes à vrilles émettent de petits tortillons très robustes qui s’enroulent autour des supports rencontrés. Le modèle du genre est la vigne ou encore les passiflores et les clématites.
Les plantes grimpantes à épine crochet colonisent d’autres végétaux grâce à des épines qui s’accrochent aux autres plantes ou à tout autre support. Les représentants les plus courants sont les rosiers grimpants et les bougainvilliers.
Les plantes grimpantes sarmenteuses ne sont dotées d’aucun dispositif d’accrochage. Les spécimens les plus courants du genre sont les rosiers lianes.
- Les murs végétaux hors-sol sur mesure se constituent de végétaux à « petit développement » plantés dans une nappe horticole (feutre très résistant dont les fibres retiennent l’humidité). L’arrosage, enrichi en sels nutritifs, se fait par un système d’irrigation en circuit fermé. Ce type de mur peut être conçu pour des façades extérieures comme pour l’intérieur.
- Le mur modulaire est un autre procédé de végétalisation hors-sol. Il se monte en assemblant des bacs ou des cellules. Un maillage en acier galvanisé contient le substrat dans lequel se développeront les plantes. Les modules seront ensuite fixés sur une structure métallique verticale (qui offre au mur un caractère autoportant). Son épaisseur peut aller de 10 à 30 cm environ. Les murs végétalisés hors-sol sont les plus onéreux à l’installation comme à l’entretien.
La règle professionnelle P.C.6-R0 « Conception des systèmes d’arrosage » encadre ce type d’installation. Elle contient notamment un paragraphe « 3.1.2.9 murs végétalisés » qui attire l’attention des concepteurs sur un certain nombre de spécificités du mur végétalisé. La mise en œuvre et l’entretien des plantes sont quant à eux encadrés par les règles P.C.2-R1 « Travaux de plantation des arbres et des arbustes » et P.C.3- R0 « Travaux de plantation des massifs ».
(*) http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/
Carole Diart le 12 septembre 2024 - n°5 de La Lettre des Services Techniques
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