Les bonnes pratiques d’arrosage Abonnés
Arroser à la base des plantes en quantité adaptée : afin de mieux acheminer l’eau vers les racines et réduire l’évaporation, il est recommandé d’arroser directement la base des plantes, en visant le sol plutôt que les feuilles. En contact avec les feuilles, l’eau a tendance à s’évaporer plus rapidement pouvant provoquer, en période de forte chaleur, des brûlures sur les feuilles et une surchauffe de la plante. Pour rendre les plantes plus résistantes aux périodes de sécheresse, il est conseillé d’arroser moins fréquemment mais en quantité suffisante. De cette manière, la terre en profondeur reste humide, poussant les plantes à développer leurs racines profondes pour aller chercher l’eau – les racines étant attirées par l’eau. La plante dépendra ainsi moins de l’arrosage artificiel. Les semis en revanche, ayant de petites racines, nécessitent un arrosage plus régulier en petite quantité pour conserver la couche superficielle du sol humide. Aussi, différentes techniques d’arrosage permettent un usage raisonné de la ressource.
Les systèmes d’arrosage de nos anciens : technique ancestrale utilisée par les Egyptiens, l’oya permet d’irriguer de manière continue, efficace et économique. Jarre ou pot généralement fabriqué en argile, elle est enterrée jusqu’au col en pleine terre au milieu des végétaux à irriguer. La porosité des parois de la jarre permet de maintenir un niveau d’humidité constant dans le sol. Cette technique permet de limiter le phénomène d’évaporation grâce à son couvercle et le développement des advantices sachant que l’apport d’eau se fait en profondeur. L’arrosage par mèche de laine permet aussi de diffuser lentement l’eau. En enterrant une mèche de laine proche de la plante et en mettant l’autre bout de la ficelle dans un récipient d’eau, l’eau se déplace du récipient à la terre pour hydrater le sol dans un rayon relativement limité.
Les arrosages dits « intelligents » : l’installation d’un système de goutte à goutte, permet de doser consciencieusement les apports d’eau. Il est par ailleurs tout à fait possible d’automatiser les systèmes de goutte à goutte. De même, afin d’optimiser l’arrosage de leurs espaces végétalisés, plusieurs communes ont choisi d’aller plus loin en mettant en place un système d’irrigation intelligent. Il s’agit d’utiliser les données météorologiques et de programmer l’irrigation des espaces végétalisés en fonction des besoins en temps réel et des périodes les plus propices.
L’entretien des équipements est un levier non négligeable pour économiser l’eau : quel que soit le système d’irrigation retenu, il convient de veiller à son bon fonctionnement avec un entretien minutieux pour éviter toute fuite et perte d’eau liée au dispositif. Un diagnostic régulier est préconisé pour s’assurer de l’efficacité de l’arrosage.
S’appuyer sur un personnel formé aux enjeux de raréfication de la ressource : garantir l’application de pratiques vertueuses passe par la formation des agents, qui assurent les opérations d’entretien des espaces végétalisés, sur les économies d’eau. Les méthodes d’irrigation raisonnée, la maintenance des systèmes d’arrosage, la connaissance des caractéristiques des milieux (profondeur des racines, des réserves utiles, besoins en eaux des différentes espèces, etc.) sont des notions qui permettent aux agents d’adopter des pratiques vertueuses pour préserver les plantes et la ressource en eau.
Carole Diart le 15 mai 2025 - n°21 de La Lettre des Services Techniques
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