Une avancée technologique avec le rafraîchissement adiabatique Abonnés
Dans un contexte de transition énergétique, l’adiabatique s’impose comme une solution pertinente, en particulier pour les secteurs industriels, tertiaires et les datacenters, où la réduction des coûts d’exploitation et l’amélioration du confort thermique sont des enjeux majeurs. Avec des avancées technologiques constantes, cette approche offre aujourd’hui des performances qui rivalisent avec la climatisation conventionnelle, tout en étant plus respectueuses de l’environnement.
Qu’est-ce que le rafraîchissement adiabatique ?
Le principe de l’adiabatique repose sur le refroidissement de l’air par évaporation de l’eau : le rafraîchissement adiabatique consiste à refroidir l’air en intérieur en se servant de la faculté de l’eau à absorber des calories en s’évaporant. Contrairement à la climatisation, ces systèmes n’émettent pas de chaleur et sont moins gourmands en énergie.
On distingue deux grandes catégories :
- l’adiabatique direct, où l’air chaud traverse un média humidifié, provoquant un rafraîchissement tout en augmentant l’humidité de l’air. Cette solution est très adaptée aux grands volumes en industrie et en tertiaire.
- l’adiabatique indirect, qui utilise un échangeur pour refroidir l’air sans ajout d’humidité. On distingue ici deux technologies :
* l’adiabatique indirect classique, qui atteint une efficacité d’environ 70 % sur la dépression du bulbe humide et permet de souffler de l’air frais sans humidification. Principalement adapté aux systèmes de VMC ;
* l’adiabatique indirect avec échangeur multi-cycles, qui améliore considérablement les performances en augmentant l’efficacité de refroidissement à environ 136 %, atteignant des températures de soufflage plus basses.
Ces systèmes consomment jusqu’à 80 % d’énergie en moins par rapport à la climatisation traditionnelle et ne nécessitent pas de gaz réfrigérant, contribuant ainsi à une réduction significative de l’empreinte carbone.
Des performances variables selon les technologies : si l’adiabatique est une alternative prometteuse, tous les systèmes ne se valent pas. Plusieurs critères doivent être pris en compte lors du choix d’un équipement :
- l’efficacité du refroidissement : l’adiabatique indirect classique offre un rafraîchissement modéré, tandis que la technologie multi-cycles permet d’abaisser la température bien en dessous de la température du bulbe humide, offrant des performances proches de la climatisation sans l’usage de gaz réfrigérants ;
- l’impact sur la qualité de l’air intérieur (QAI) : l’adiabatique indirect évite l’ajout d’humidité, et diffuse de l’air neuf, frais et filtré, préservant ainsi un environnement intérieur confortable et maîtrisé.
L’intégration aux réglementations environnementales : avec la RE2020 et le décret tertiaire, la sobriété énergétique devient une priorité. Les solutions adiabatiques s’inscrivent pleinement dans cette démarche.
Les échangeurs adiabatiques indirects multi-cycles maximisent l’efficacité énergétique en optimisant l’échange thermique sur plusieurs cycles, permettant ainsi de refroidir efficacement même en période de forte chaleur.
Une alternative crédible à la climatisation traditionnelle : le développement d’échangeurs adiabatiques performants a permis de positionner ces technologies comme une réelle alternative aux systèmes à compression. Contrairement à la climatisation qui rejette de l’air chaud et aggrave le phénomène d’îlot de chaleur urbain, le rafraîchissement adiabatique fonctionne en tout air neuf, améliorant ainsi la QAI et réduisant l’empreinte thermique des bâtiments.
Carole Diart le 24 juin 2025 - n°24 de La Lettre des Services Techniques
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