Quels sont les avantages de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) ? Abonnés
Pas de chantier intérieur et moins de contraintes : l’ITE ne nécessite aucun travail à l’intérieur des bâtiments. Tous les travaux étant extérieurs, la mise en place d’un système de mur-manteau ne nécessite pas de travaux annexes tels que la réfection de l’installation électrique ou de chauffage, ni de travaux de décoration. Par ailleurs, elle ne nécessite aucune cessation d’activité dans les bâtiments professionnels. A l’intérieur des bâtiments, elle ne génère aucune perte de surface de plancher (estimée entre 3 et 5 % dans le cadre d’une isolation par l’intérieur). Un critère qui reste primordial dans le cadre de la revente d’un bien immobilier.
Un habillage esthétique et une pérennisation du bâtiment : en plus d’améliorer les performances thermiques et énergétiques des bâtiments, l’isolation thermique par l’extérieur permet également d’embellir les façades. Il s’agit donc de la solution la plus simple dans le cadre d’une rénovation. En outre, le fait de poser le matériau isolant à l’extérieur des bâtiments permet d’apporter une protection supplémentaire au bâti et d’allonger sa durée de vie. Le bâtiment ne subit plus les variations de température et les risques de fissuration sont réduits.
Les techniques de mise en œuvre
Quatre techniques de mise en œuvre sont proposées en fonction de la typologie des bâtiments : deux systèmes sans ossature et deux procédés avec ossature.
Vêture : le parement est associé à un isolant fixé mécaniquement à la paroi support, sans ossature lourde ni lame d’air ventilée. Cette technique est surtout utilisée en neuf, en fonction du mode constructif du bâtiment.
Vêtage : cette technique qui reste la plus répandue consiste à intégrer un premier isolant rigide sur la paroi support puis à ajouter le parement sans ossature ni lame d’air ventilée. Le parement est fixé par chevillage. Les solutions de vêtage n’occasionnent pas de contraintes de charge sur le bâti. En comparaison avec un bardage intégrant un isolant en laine minérale, le vêtage permet de gagner 35 à 45 % d’épaisseur pour une résistance thermique équivalente.
Bardage ventilé : la technique du bardage ventilé consiste à fixer une ossature sur la paroi support. L’isolant est ensuite intercalé entre les montants de l’ossature. On procède alors à la pose du parement en ménageant au moins 20 mm de lame d’air entre le parement et la paroi support. Cette technique se destine avant tout aux immeubles présentant un support non plan ou une façade plane sur laquelle on souhaiterait créer des volumes. L’utilisation d’un parement en tôle d’aluminium présente de nombreux avantages en comparaison avec une simple lame métallique. De plus l’isolant rigidifie le parement de façon à éviter tout effet de voilage. Le parement propose une haute résistance aux chocs.
Bardage non ventilé : l’isolant et le parement sont également fixés sur une ossature mais sans lame d’air. Le bâtiment peut ainsi bénéficier à la fois de la résistance thermique du matériau isolant et de celle du parement.
Règlementation : au regard des similitudes entre les supports admissibles et la mise en œuvre des ossatures et isolants pour procédés d’isolation thermique par l’extérieur constitués de bardages rapportés traditionnels, que ce soit en travaux neufs ou en réhabilitation, la norme NF DTU 45.4 est commune aux parements en panneaux stratifiés, en panneaux fibres-ciment, en clins PVC, en ardoises fibres-ciment et naturelles et en tuiles de terre cuite et tuiles en béton.
Carole Diart le 13 mars 2025 - n°17 de La Lettre des Services Techniques
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